Atelier de peinture monumentale
et art public
Professeur : Patrick Michiels
Horaire :
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lundi de 17h20 à 21h30
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mardi de 17h20 à 21h30
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mercredi de 14h20 à 17h40 et de 18h10 à 21h30
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jeudi de 16h30 à 21 h 30
Localisation : 2ème bâtiment au 1er étage
Age d'admission : tous les âges à partir de 15 ans
Le cours de Peinture Monumentale et Art Public vous propose un nouveau projet pédagogique et artistique particulièrement original et tout à fait unique dans l’enseignement artistique de la Communauté française.
Mais avant tout, ce cours est la porte ouverte vers toutes les expérimentations artistiques.
L’imaginaire de chacun y sera considéré comme le moteur indispensable et fondamental de toutes les recherches artistiques réalisé dans l’atelier (quelque soient leurs orientations).
Le vaste champ de l’art contemporain y sera exploré par des techniques aussi diverses que la peinture, la peinture murale, l’art numérique (image, son, vidéo), l’installation, la photographie,… et toutes leurs interactions possibles (cet atelier utilise sans préjugé l’ensemble des médias de l’art ancien et actuel).
Donc, l’atelier ne se cloisonnera pas uniquement à la peinture, il s’orientera aussi vers d’autres techniques d’expressions artistiques très diversifiées … en utilisant tous les matériaux nécessaires à la réalisation de projets artistiques (matériaux conventionnels, matériaux de récupération, matériaux industriels etc …) le principe étant de se donner un maximum de moyens disponibles avec un minimum de restrictions.
Mais les techniques et les matériaux utilisés y seront toujours considérés comme des « moyens » et certainement pas comme une fin en soit.
Les élèves devront en permanence chercher et trouver l’association la plus judicieuse entre leurs moyens techniques et leur expression artistique personnelle.
C’est à dire, les moyens techniques les mieux appropriés à leur expression artistique.
C’est par l’apprentissage et l’expérimentation de ces différentes techniques et des multiples médias présents dans l’atelier que l’étudiant pourra acquérir et développer son propre langage plastique, la finalité du cours étant de permettre à chaque élève d’affirmer sa personnalité et son univers artistique.
… Chaque élève sera suivi à son rythme dans ses recherches personnelles.
…Jusque là, rien d’extraordinairement singulier.
Par contre, le cours abordera principalement et en permanence deux grands thèmes :
La peinture monumentale et l’art public au sens le plus large.
Ces deux thèmes étant étroitement liés.
Il s’agira pour les élèves de se «défaire » de la peinture de chevalet en développant progressivement une nouvelle perception de l’espace bi dimensionnel et tri dimensionnel dans de plus vastes dimensions.
Dans un premier temps, il sera surtout confronté à la découverte progressive de la monumentalité.
Il ré-envisagera progressivement son passé pictural pour s’exercer à une nouvelle approche d’un espace bi-dimensionnel plus étendu, il développera une nouvelle vision de l’espace et de son occupation (il apprendra à percevoir son espace autrement).
Même si les grandes dimensions ne font pas forcément la monumentalité …
Même si la monumentalité ne se définit pas en terme de grandeur mais plutôt en terme d’impact …
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Même si une œuvre de dix centimètres sur dix peut être infiniment plus monumentale qu’une œuvre mesurant cinq mètres sur dix …
Une des finalités du cours sera quand même d’amener très progressivement la plupart des élèves vers l’extraordinaire aventure du « grand format » par l’utilisation d’autres outils plus adaptés tels que les pinceaux larges, les spalters, les pinceaux à « rallonge » et surtout par l’apprentissage d’une nouvelle perception de son espace artistique.
L’élève travaillera surtout debout, son geste pictural deviendra progressivement plus physique, plus mobile, plus ample.
Il prendra systématiquement du recul, utilisera éventuellement un échafaudage etc …
Il reconsidérera sa façon de composer ses travaux pour aboutir progressivement à une nouvelle perception de son espace pictural et à la sensation de donner plus d’ampleur à son imaginaire…
Il pourra tout aussi bien utiliser des stratégies très spontanées, plus improvisées ou au contraire faire un travail plus élaboré (de longue haleine) avec la conception d’avant projet et de projet, l’infographie étant un outil de recherche à sa disposition pour l’aider dans ses investigations.
Le cours de peinture monumentale étant aussi et surtout un cours d’art public, certains élèves pourront également prolonger et poursuivre leur aventure artistique hors de l’atelier…
C’est à dire que durant leur année de formation, les élèves pourront progressivement s’initier à l’exercice de l’intégration d’une œuvre personnelle dans ou sur un lieu architectural, dans un environnement urbain ou rural, dans un espace public ou privé, en extérieur ou en intérieur, en bi-dimentionnel ou en volume. Il s’agit souvent de lieux ou de surfaces qui n’ont pas été conçus pour accueillir une œuvre d’art public (l’intégration d’une œuvre d’art public peut aussi servir de cache-misère et revaloriser une place, une rue, même un quartier).
Les exercices et les réalisations d’œuvres d’art public impliqueront une conception très évolutive et très élaborée.
Les élèves apprendront à organiser leur travail en diférentes étapes pour arriver à la réalisation finale via des avants-projets et des projets plus aboutis tout en tenant compte du lieu et de l’environnement où sera réalisé le projet définitif.
Quelque soit l’œuvre réalisée par l’élève, elle devra s’intégrer au lieu pour lequel elle se destine.
Une véritable réflexion sera menée en ce sens pour chaque intervention artistique réalisée dans un lieu public en se posant chaque fois LA question essentielle : … une fois réalisée ; l’œuvre sera-elle admissible par un large public néophyte qui ne l’aura pas choisie ?
Il s’agira bel et bien d’amener les élèves à relever un défi passionnant : intégrer une œuvre d’art dans un lieu public en tenant compte de tous ses paramètres environnementaux et en préservant la qualité et l’originalité de l’œuvre réalisée (cette démarche n’ayant évidemment plus rien avoir avec l’exposition d’une œuvre dans une galerie ou un musée).
En fin de formation, les élèves apprendront également à faire une estimation du coût de l’opération, à planifier la réalisation dans le temps et à collaborer avec d’éventuels commanditaires publics ou privés (devis complet, faisabilité, planning etc…).
Bref, ils devront prendre en compte les données ou les contraintes architecturales, paysagères, sociologique, économique dans l’élaboration de leur projet.
La réalisation des projets d’art public étant le plus souvent liée aux propositions de commanditaires des secteurs publics ou privés, des projets pourront éventuellement être réalisés réellement ... en fonction d’éventuelles commandes.
Faute de commande réelle, des exercices de « simulation » seront réalisés dans l’atelier en guise d’ « entraînement » pour permettre aux élèves de développer cette démarche passionnante.
Plus que tout autre atelier, l’atelier de peinture monumentale et art public génère un esprit de groupe, ce qui pourrait aussi déboucher sur la réalisation de travaux collectifs, pourquoi pas ? … Mais, chaque chose en son temps, les élèves disposent de toute façon de plusieurs années de formation pour découvrir et apprécier la pratique de la peinture monumentale et de l’art public.
Cette formation est évolutive et elle amènera progressivement l’élève bien au delà de ses derniers retranchements.
Le samedi, l’atelier fonctionne en autonomie : les élèves du samedi doivent aussi venir un autre jour de la semaine.
Bienvenue à toutes et à tous,